N° PA18000018 - Internat du lycée de jeunes filles, actuel lycée Marguerite de Navarre
Mis à jour le 16-05-2023
Adresse :
Vauvert (rue de) 57 à 61
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété de l'Etat
Auteur :
Barge Jacques (architecte) ; Lerat Jean (céramiste) ; Lerat Jacqueline (céramiste) ; Malvaux Henri (peintre) ; Gili Marcel (sculpteur)
Siècle :
milieu 20e siècle
Date :
2001/06/28 : inscrit MH
Affectation :
affecté au ministère chargé de l'éducation nationale
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Détails :
Les façades, les terrasses, les roseraies (cad. EX 273) : inscription par arrêté du 28 juin 2001
Historique :
L'internat du lycée de jeunes filles, rue de Vauvert, à Bourges, fut construit de 1950 à 1952, sous la direction de l'architecte Jacques Barge, dont l'oeuvre la plus connue est l'église de Sainte-Odile, à Paris (1935-1946). Il est aussi l'auteur du Centre social de Châteauroux (1936-1941). Dans la période difficile d'après-guerre, l'architecte réalise l'internat de Vauvert dans le double souci d'une exécution aussi soignée que possible et d'une recherche de solutions économiques. Divers procédés de préfabrication industrielle étaient tentés. Jacques Barge dit avoir conçu cet édifice comme un prototype, un modèle pour l'architecture à venir. L'internat est une réalisation audacieuse par la mise en oeuvre de techniques nouvelles, pensées et mises au point spécialement pour l'exécution de cet ensemble : l'application d'une trame régulière et d'une ossature simple de poutres en béton armé, préfabriquées. Aux impératifs d'ordre économique, se sont ajoutées les exigences précises du programme hygiéniste des constructions scolaires. L'internat de Vauvert est le premier établissement scolaire réalisé suivant les instructions du ministère de l'Education nationale du 28 janvier 1949. La mise en oeuvre économique de matériaux de qualité, la préfabrication et l'observation des principes élémentaires de confort, ont permis une Nouvelle école, remarquable par ses solutions constructives et l'étude de son équipement. Le plan-masse forme une composition en peigne, fonctionnelle, qui donne les avantages de la vie en pavillon tout en facilitant au maximum la surveillance et l'économie d'exploitation. Pour avoir les meilleures orientations possibles, les services et les salles d'hygiène s'alignent sur la façade nord tandis que les six pavillons perpendiculaires, consacrés aux salles d'études, aux salles à manger et aux dortoirs, sont orientés est-ouest. Rigueur géométrique, références à l'Antiquité et à la Renaissance, sont manifestes dans la longue façade monumentale de la rue de Vauvert, où jouent verticales et horizontales, pleins et vides, reliefs, opposition entre surfaces en appareil de pierre de taille et pierre simplement piquetée. La volonté du maître d'oeuvre d'inscrire sa réalisation pilote dans le cadre de la tradition s'exprime aussi dans le décor où s'affirme un souci pédagogique. L'architecte et la directrice de l'établissement confièrent la décoration aux professeurs de l'Ecole des Arts Appliqués de Bourges. Les céramistes Jean et Jacqueline Lerat réalisèrent une série de médaillons de terre cuite évoquant des figures exemplaires de femmes françaises. Une toile d'Henri Malvaux, représentant des jeunes filles dans un verger, devait donner aux enfants la certitude d'un séjour gai et vivifiant. L'Eveil ou Jeune femme se coiffant, sculpture en pierre de Marcel Gili orne l'une des roseraies du parc.